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100 ans pour la Ferme Nordan : « C’est une fierté totale »

Le 15 septembre 2018 — Modifié à 06 h 00 min le 15 septembre 2018
Par Karine Desrosiers

La Ferme Nordan de Normandin célébrait en grand son 100e anniversaire le 1er septembre dernier. Depuis 1918, trois générations de la famille Bergeron se sont passé le flambeau pour vivre de la production laitière, un domaine qui devient de plus en plus difficile.

Propriété de Daniel Bergeron, la Ferme Nordan a été acquise par son grand-père, Louis, le 17 août 1918. Le père de Daniel, Joseph-Louis, l’a à son tour opéré de longues années avant de la céder à son fils.

« 100 ans en trois générations, c’est quelque chose. Habituellement, on parle plutôt de quatre générations. C’est une fierté totale pour moi de voir que la ferme est toujours là, 100 ans plus tard, avec la même famille. Mon père reviendrait et il capoterait de voir ça, à quel point ça a changé! », raconte Daniel Bergeron.

Pour souligner les 100 ans de l’entreprise familiale, plus de 230 invités avaient été conviés à une grande fête, en plus de l’organisation d’une journée porte ouverte.

La Ferme Nordan, de Normandin, est une propriété de la famille Bergeron depuis le 17 août 1918. (Photo courtoisie)

Gestion de l’offre

Drôle de hasard, l’événement se tenait alors que les négociations entourant l’Accord de libre-échange nord-américain laissent planer une menace sur le système de gestion de l’offre qui régit les producteurs laitiers.

« C’est très inquiétant de voir ça. Nos marges diminuent sans cesse. Avec les coupures de quotas, j’ai perdu 72 000 $. Le prix à l’hectolitre continue de diminuer. Moi, je ne demande pas la lune, juste de pouvoir vivre de mon métier. »

Celui-ci ajoute qu’il craint, comme producteur laitier, de servir de monnaie d’échange dans le cadre des négociations.

En fait, Daniel Bergeron croit que son père et son grand-père, bien qu’ils aient eu la vie dure, jouissaient d’un meilleur environnement pour pratiquer leur métier.

« C’était moins compliqué, il y avait moins de paperasse et de comptes à rendre. Aujourd’hui, chaque acte que l’on fait doit être validé. On aime encore faire ce métier, alors on se conforme, mais c’est parfois très lourd. »

La passion

Si le contexte peut parfois être difficile, le plaisir y est toujours et c’est la raison pour laquelle Daniel Bergeron continue.

« Je me lève le matin et je suis fier d’arriver à la ferme. On ne manque jamais d’ouvrage, mais j’ai une belle équipe qui m’entoure et j’ai la satisfaction de faire un métier que j’aime. »

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